R.

Racism is man-made by Calvin C. Hernton

Racism is a man-made, man-enforced phenomenon. Nobody, not even the Southerner, is born a racist. Racism may be defined as all of the learned behavior and learned emotions on the part of a group of people towards another group whose physical characteristics are dissimilar to the former group; behavior and emotions that compel one group to conceive of and to treat the other on the basis of its physical characteristics alone, as if it did not belong to the human race. People learn to discriminate, learn to segregate, learn to believe that whites are better than blacks, learn to think and fear that black men want to rape white women, learn to think of and to treat black females as though they were animals. When people live in a society where such things are formally and and informally taught and learned, and are practiced, it is inescapable that the ideology of racism does become a functional institution, organically interwoven with every other ideology and institution of that society. Thus, racism in America is as much a part of the “American way of life” as Protestantism or Big Business. I am referring to our social structure; our economic and political system; and the way power, jobs, and life opportunities are distributed in America on the basis of physical characteristics. When racism disappears, the nature of the American politico-economic system – the way power and jobs and the chances for the good life are distributed – will have changed.

Calvin C. HerntonSex And Racism in America (1965), Anchor Books , 1992, NYC, p. 178

Le racisme est un phénomène fabriqué par l’homme, imposé par l’homme. Personne, pas même le Sudiste, n’est né raciste. Le racisme peut être défini comme l’ensemble des comportements et des émotions acquis de la part d’un groupe de personnes à l’égard d’un autre groupe dont les caractéristiques physiques sont différentes de celles du premier groupe ; des comportements et des émotions qui obligent un groupe à concevoir et à traiter l’autre sur la base de ses seules caractéristiques physiques, comme s’il n’appartenait pas à la race humaine. Les gens apprennent à discriminer, à pratiquer la ségrégation, à croire que les Blancs sont meilleurs que les Noirs, à penser et à craindre que les hommes noirs veuillent violer les femmes blanches, à considérer et à traiter les femmes noires comme des animaux. Lorsque les gens vivent dans une société où de telles choses sont enseignées et apprises de manière formelle et informelle, et sont pratiquées, il est inévitable que l’idéologie du racisme devienne une institution fonctionnelle, organiquement imbriquée dans toutes les autres idéologies et institutions de cette société. Ainsi, le racisme en Amérique fait autant partie du ” American way of life ” que le protestantisme ou les Big Business. Je fais référence à notre structure sociale, à notre système économique et politique et à la manière dont le pouvoir, les emplois et les opportunités de vie sont distribués en Amérique sur la base de caractéristiques physiques. Lorsque le racisme disparaîtra, la nature du système politico-économique américain – la façon dont le pouvoir, les emplois et les opportunités de vie sont distribués – aura changé.

Calvin C. Hernton, Sex And Racism in America (1965), Anchor Books , 1992, NYC, p. 178

Calvin C. HerntonSex And Racism in America (1965), Anchor Books , 1992, NYC, p. 178

M.

Murder is the intersection of history and crime by Michel Foucault

Murder is the intersection of history and crime. It is murder that makes the immortality of warriors (they kill, make kill and accept themselves the risk of dying); it is murder that ensures the dark fame of criminals (they have, by shedding blood, accepted the risk of the scaffold). Murder establishes the equivocation of the legitimate and the illegal.

p. 328

It is against the background of this obscure battle that Rivière inscribed his narrative-murder; and it is by this that he made it communicate with the history of sacrificial murders and or rather that he carried out with his own hands a historical murder.

p. 329

Le meurtre est le point de croisement de l’histoire et du crime. C’est le meurtre qui fait l’immortalité des guerriers (ils tuent, font tuer et acceptent eux mêmes le risque de mourir); c’est le meurtre qui assure la sombre renommée des criminels (ils ont, en versant le sang, accepté le risque de l’échafaud). L’assassinat établit l’équivoque du légitime et de l’illégal.

p.328

C’est sur fond de cette bataille obscure que Rivière a inscrit son récit-meurtre; et c’est par là qu’il le faisait communiquer avec l’histoire des meurtres sacrificiels et ou plutôt qu’il effectuait de ses mains un meurtre historique.

p.329

Michel Foucault, “Notes” in Moi, Pierre Rivière, ayant égorgé ma mère, ma sœur et mon frère… – un cas de parricide au XIXème siècle, Folio Histoire, Paris, 2019, p. 328 – 329

P.

Pierre Rivière is the one who remembers mercilessly everything by Michel Foucault

Pierre Rivière was the subject of this memory in a double sense: he is the one who remembers, who remembers mercilessly everything; and he is the one whose memory calls up the crime, horrible and glorious, beside so many other crimes.

Pierre Rivière fut le sujet de cette mémoire en un double sens : il est celui qui se souvient, qui se souvient impitoyablement de tout; et il est celui dont la mémoire appelle le crime, horrible et glorieux, à côté de tant d’autres crimes.

Michel Foucault, “Notes” in Moi, Pierre Rivière, ayant égorgé ma mère, ma sœur et mon frère… – un cas de parricide au XIXème siècle, Folio Histoire, Paris, 2019, p. 331

R.

Riviere had a great aversion to women by Président des Assises

It has remained constant that Riviere had a great aversion to women and to all female animals, he especially dreaded the sight of his female relatives, and when asked the cause of this, he replied that in reading the Holy Scriptures he had conceived the greatest horror for incest and bestiality, and that he feared that there was an invisible fluid which would bring him in spite of himself into contact with women or female animals, when he was in their presence.

Il est demeuré constant que Rivière avait une grande aversion pour les femmes et pour tous les animaux femelles, il redoutait surtout la vue de ses parentes, et lorsqu’on lui en a demandé la cause, il a répondu qu’en lisant l’Écriture sainte il avait conçu la plus grande horreur pour l’inceste et la bestialité, et qu’il craignait qu’il n’existât un fluide invisible qui le mît malgré lui en rapport avec les femmes ou les animaux femelles, lorsqu’il se trouvait en leur présence.

Président des Assises à la Direction des affaires criminelles, présenté par Michel Foucault, “Le Dossier” in Moi, Pierre Rivière, ayant égorgé ma mère, ma sœur et mon frère… – un cas de parricide au XIXème siècle, Folio Histoire, Paris, 2019, p. 223 – 224

H.

Human race bent under the yoke of women by Docteur Vastel

He* pictured the human race bent under the yoke of women, submitted to their shameful law, enslaved to their whims. He thought that it would be noble and glorious to free It from this tutelage, that it would only require a generous example; that in all times and on the occasion of great circumstances, there had been men who had devoted themselves and whose names had passed to posterity.

Il* se figura le genre humain courbé sous le joug des femmes, subissant leur loi honteuse, asservi à leurs caprices. Il pensa qu’il serait noble et glorieux de le délivrer de cette tutelle, qu’il ne faudrait qu’un exemple généreux; que dans tous les temps et à l’occasion des grandes circonstances, il s’était trouvé des hommes qui s’étaient dévoués et dont les noms étaient passés à la postérité.

*Pierre Rivière

Docteur Vastel**, présenté par Michel Foucault, “Consultations Médico-Légales” in Moi, Pierre Rivière, ayant égorgé ma mère, ma sœur et mon frère… – un cas de parricide au XIXème siècle, Folio Histoire, Paris, 2019, p. 195

**Dr. Vastel was one of the forensic doctors who examined Pierre Rivière during the legal proceedings.

O.

Only 40% of Gender Based Violence are reported by Palermo, Bleck and Peterman

Globally, the rate of reporting to any sourcewas 39.86%(95% CI: 39.35, 40.37) and ranged from 31.99% (95% CI: 30.91, 33.07) in India and East Asia to 47.64% (95% CI: 45.80, 49.48) in Central Asia and Eastern Europe. Globally, the majority of reporting was to informal sources (mean = 36.75%, 95% CI: 36.26, 37.24), with regional means of 28.14% (95% CI: 27.34, 28.94) in LAC, 31.18% (95% CI: 30.12, 32.24) in India and East Asia, 40.35% (95% CI: 39.72, 40.98) in Africa, and 43.14% (95% CI: 41.30, 44.98) in Central Asia and Eastern Europe.

Au niveau mondial, le taux de déclaration à une source quelconque était de 39,86 % (IC 95 % : 39,35 – 40,37) et variait de 31,99 % (IC 95 % : 30,91 – 33,07) en Inde et en Asie de l’Est à 47,64 % (IC 95 % : 45,80 – 49,48) en Asie centrale et en Europe de l’Est. Globalement, la majorité des déclarations ont été faites à des sources informelles (moyenne = 36,75 %, IC 95 % : 36,26 – 37,24), avec des moyennes régionales de 28,14 % (IC 95 % : 27,34 – 28,94) en Amérique latine et dans les Caraïbes, 31,18 % (IC 95 % : 30,12 – 32,24) en Inde et en Asie de l’Est, 40,35 % (IC 95 % : 39,72 – 40,98) en Afrique et 43,14 % (IC 95 % : 41,30 – 44,98) en Asie centrale et en Europe de l’Est.

Tia Palermo, Jennifer Bleck, and Amber Peterman
“Tip of the Iceberg: Reporting and Gender-Based Violence in Developing Countries”
American Journal of Epidemiology, Vol. 179, No. 5
Published by Oxford University Press on behalf of the Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health.
DOI: 10.1093/aje/kwt295
December 12, 2013

R.

Reasons why sexual assaults may be less likely to be re ported to the police than physical assaults by Felson and Paré

Sexual assaults may be less likely to be re ported to the police than physical assaults for a variety of reasons: (a) the embarrassment and stigma associated with the crime (Bachman & Taylor, 1994), (b) perceptions by victims that they will not be believed or that the criminal justice system is ineffective (Feldman-Summers & Ashworth, 1981; Fisher, Daigle, Cullen, & Turner, 2003; LaFree, 1980), (c) perceptions that some incidents are not serious enough (Fisher et al., 2003), (d) ambiguity about what constitutes illicit sexual conduct (DeKeseredy & Schwartz, 2001; Gavey, 1999; Russell, 1982), (e) less fear of future attack because sex- ual assaults are less likely to be repeated, (f) greater fear of reprisal if they do report (Amir, 1971; Fisher et al., Singer, 1988), and (g) less third-party reporting because sexual assaults are much more likely to occur in private. These inhibitory factors may be particularly important when the sexual assault victim knows the offender. On the other hand, perhaps these fac tors are just as likely to inhibit the reporting of physical assaults or inhibit the reporting of both physical and sexual assaults if the victim knows the offender.

Pour diverses raisons, les agressions sexuelles sont moins susceptibles d’être portées à la connaissance de la police que les agressions physiques : (a) la gêne et le stigmate associés au crime (Bachman & Taylor, 1994), (b) le sentiment des victimes qu’elles ne seront pas crues ou que le système de justice pénale est inefficace (Feldman-Summers & Ashworth, 1981 ; Fisher, Daigle, Cullen, & Turner, 2003 ; LaFree, 1980), (c) le sentiment que certains incidents ne sont pas assez graves (Fisher et al, 2003), (d) ambiguïté sur ce qui constitue un comportement sexuel illicite (DeKeseredy & Schwartz, 2001 ; Gavey, 1999 ; Russell, 1982), (e) crainte moindre d’une attaque future car les agressions sexuelles sont moins susceptibles d’être répétées, (f) crainte accrue de représailles si elles sont signalées (Amir, 1971 ; Fisher et al., Singer, 1988), et (g) moins de signalement par des tiers car les agressions sexuelles sont beaucoup plus susceptibles de se produire en privé. Ces facteurs inhibiteurs peuvent être particulièrement importants lorsque la victime d’une agression sexuelle connaît l’agresseur. D’un autre côté, ces facteurs sont peut-être tout aussi susceptibles d’empêcher le signalement des agressions physiques ou d’empêcher le signalement des agressions physiques et sexuelles si la victime connaît l’agresseur. 

“The Reporting of Domestic Violence and Sexual Assault by Nonstrangers to the Police”
Author(s): Richard B. Felson and Paul-Philippe Paré
Source: Journal of Marriage and Family, Vol. 67, No. 3 (Aug., 2005), pp. 597-610
Published by: National Council on Family Relations
Stable URL: https://www.jstor.org/stable/3600191

E.

Embarrasment : The most common reason victims give for not calling the police by Felson, Messner, Hoskin and Deane

As indicated above, the literature places much greater emphasis on the costs for reporting assaults to the police than on the incentives. It suggests at least five cost factors that are likely to inhibit assault victims from calling the police. First, victims may be concerned about embarrassment and status. Thus, the most common reason victims give for not calling the police, according to analyses of the NCVS, is that the assault was a ‘private matter.’ Victims are sometimes embarrassed about their involvement in violent incidents even when they are the victims. They may believe that their association with a violent partner or family member will stigmatize them. In some social circles, victims will appear cowardly if they report an assault to the police rather than handle the conflict themselves. Others may label them a “snitch” or “rat”-pejorative terms used to describe people who rely on legal authorities to address their grievances.

Comme indiqué plus haut, la littérature met beaucoup plus l’accent sur les coûts liés au signalement des agressions à la police que sur les incitations. Elle suggère au moins cinq facteurs de coût susceptibles d’empêcher les victimes d’agressions d’appeler la police. Premièrement, les victimes peuvent s’inquiéter de leur gêne et de leur statut. Ainsi, la raison la plus fréquente que les victimes donnent pour ne pas appeler la police, selon les analyses de l’ENVC, est que l’agression était une “affaire privée”. Les victimes sont parfois embarrassées par leur implication dans des incidents violents, même lorsqu’elles sont les victimes. Elles peuvent croire que leur association avec un partenaire violent ou un membre de leur famille les stigmatisera. Dans certains milieux sociaux, les victimes auront l’air lâche si elles signalent une agression à la police plutôt que de gérer elles-mêmes le conflit. D’autres peuvent les qualifier de “mouchard” ou de “rat” – des termes péjoratifs utilisés pour décrire les personnes qui comptent sur les autorités légales pour traiter leurs griefs.

FELSON R., MESSNER S., HOSKIN A., DEANE G., “Reasons for reporting and not reporting domestic violence to the police” in Criminology Volume 40 Number 3, 2002, p. 621

M.

Most common reasons for not reporting GBV by Palermo, Bleck, Peterman

The most common reasons [for not reporting GBV] were embarrassment (25% in Bolivia and 41% in Cambodia) and a belief that there was no use in reporting (47% in Cameroon and 30% in Mali). Other reasons included a belief that violence was a normal part of life that women must bear and various concerns for the well-being of others.

Les raisons les plus courantes [pour ne pas signaler une GBV] sont l’embarras (25 % en Bolivie et 41 % au Cambodge) et la conviction qu’il est inutile de signaler la violence (47 % au Cameroun et 30 % au Mali). Parmi les autres raisons, citons la conviction que la violence est un élément normal de la vie que les femmes doivent supporter et diverses préoccupations pour le bien-être d’autrui.

Tia Palermo, Jennifer Bleck, and Amber Peterman
Tip of the Iceberg: Reporting and Gender-Based Violence in Developing Countries
American Journal of Epidemiology, Vol. 179, No. 5
Published by Oxford University Press on behalf of the Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health.
DOI: 10.1093/aje/kwt295
December 12, 2013

S.

Sexual assault committed by friends are likely to go unreported by Felson and Paré

Sexual assault committed by friends, dates, and acquaintances are particularly likely to go unreported. The results support the literature suggesting that there are special inhibitions about reporting sexual assault involving acquaintances. The analyses of reasons suggest that victims are particularly unlikely to report these assaults because of embarrassment and because they think the incidents were too minor or not a crime (in comparison to sexual assaults by strangers). The perception that some of these assaults were too minor to report is consistent with evidence that many victims of what researchers consider acquaintance rape do not consider themselves crime victims (Koss, Gidycz, & Wisniewski, 1987).

Les agressions sexuelles commises par des amis, des connaissances et des “rendez-vous” sont particulièrement susceptibles de ne pas être signalées. Les résultats confirment la littérature suggérant qu’il existe des inhibitions particulières concernant le signalement des agressions sexuelles commises par des connaissances. Les analyses des motifs suggèrent que les victimes sont particulièrement peu enclines à signaler ces agressions en raison de leur gêne et parce qu’elles pensent que les incidents étaient trop mineurs ou ne constituaient pas un crime (par rapport aux agressions sexuelles commises par des étrangers). La perception selon laquelle certaines de ces agressions étaient trop mineures pour être signalées est cohérente avec le fait que de nombreuses victimes de ce que les chercheurs considèrent comme un viol commis par une connaissance, ne se considèrent pas comme des victimes de crime (Koss, Gidycz, & Wisniewski, 1987).

“The Reporting of Domestic Violence and Sexual Assault by Nonstrangers to the Police”
Author(s): Richard B. Felson and Paul-Philippe Paré
Source: Journal of Marriage and Family, Vol. 67, No. 3 (Aug., 2005), pp. 597-610
Published by: National Council on Family Relations
Stable URL: https://www.jstor.org/stable/3600191

S.

Subaltern has no access to cultural imperialism by Gayatri Chakravorty Spivak

[…] is subaltern everything that has no access or only limited access to cultural imperialism, which opens up a space for difference. So, who will say that it is nothing but the oppressed ? The working class is oppressed. It is not subaltern. It’s in the logic of capital, you know what I mean? So, to that extent, you can only… So I’m speaking in Gramsci terms. Let’s understand. Do we really have metaphorical use of words that are like minimally metaphorical ? When we say can’t speak, it means that, if speaking implies speaking and listening, that possibility of a response, responsibility, does not exist in the sphere of the subaltern. You bring the subalterns out of nowhere; the only way to produce this speech is to insert the subaltern as a subaltern into the circuit of hegemony, which is what has to happen. Who on earth would want to protect or museify the subordinate? Extremely reactionary museifiers, with dubious anthropological aims! An activist cannot want to keep the subaltern in the space of difference. To do something, to work for the subaltern, means to bring her into the discourse.
The third thing is the worst of all; you don’t give voice to the subaltern: you work for the damn subaltern, you work against the subaltern. The first thing (I’d like to say a word about the work of subaltern historians) is that many people claim subalternity. They are the least interesting and the most dangerous. Just because one belongs to a discriminated minority on university campuses doesn’t mean that one needs the word subaltern or Spivak as a whipping boy, all because she said, from that position, that subalterns cannot speak. They should be interested in the mechanisms of discrimination, and since they can speak, as I am told – yes, they can speak, I agree, they are in the hegemonic discourse. they want a piece of the pie and they are not being given it: let them speak and use the hegemonic discourse. They should not usurp the name of subaltern, and their main goal should not be to smear Spivak.


[…] est subalterne tout ce qui n’a pas accès ou n’a qu’un accès limité à l’impérialisme culturel ce qui ouvre un espace de différence. Alors, qui dira que ce n’est rien d’autre que l’opprimé ? La classe ouvrière est opprimée. Elle n’est pas subalteme. C’est dans a logique du capital, vous voyez ce que je veux dire ? Alors, dans cette mesure, vous pouvez seulement… Donc je parle dans les termes de Gramsci*. Comprenons. nous vraiment l’usage métaphorique de mots qui sont comme minimalement métaphoriques? Quand on dit ne peuvent pas parler, cela signifie que, si parler implique la parole et l’écoute, cette possibilité d’une réponse, la responsabilité, n’existe pas dans la sphère de la subalterne. Vous faites sortir les dites subalternes de nulle part; la seule manière de produire ce discours est d’insérer la subalterne en tant que subalterne dans le circuit de l’hégémonie, ce qui doit arriver. Qui diable peut donc vouloir protéger ou muséifier la subalternité? Des muséificateurs extrêmement réactionnaires, aux visées anthropologiques douteuses ! Un activiste ne peut pas vouloir maintenir la subalterne dans l’espace de la différence. Faire quelque chose, travailler pour la subalterne, cela signifie l’amener dans le discours.
La troisième chose est la pire de toutes; on ne donne pas de la voix à la subalterne : on travaille pour cette foutue subalterne, on travaille contre la subalternité. L’avant dernière chose (j’aimerais dire un mot du travail des historiens subalternistes), c’est que beaucoup de gens revendiquent la subalternité. Ce sont les moins intéressants et les plus dangereux. Ce n’est pas parce qu’on fait partie d’une minorité discriminée sur les campus universitaires qu’on a besoin du mot subalterne ou de Spivak comme souffre-douleur, tout ça parce qu’elle a dit, à partir de cette position, que les subalternes ne pouvaient pas parler. Ils devraient s’intéresser aux mécanismes de discrimination et, puisqu’ils peuvent parler, comme ils me le disent – oui, ils peuvent parler, je suis tout à fait accord, ils se situent dans le discours hégémonique. Ils veulent une part du gâteau et on ne la leur accorde pas : qu’ils parlent et utilisent le discours hégémonique. Ils ne devraient pas usurper le nom de subalterne, et leur but principal ne devrait pas être de salir Spivak.


* in Can the Subaltern Speak ? , Spivak refers to Gramsci to source the Subaltern word, here : Antonio Gramsci, « Alcuni temi della quistione meridionale », in Quaderni del carcere, 1926

Gayatri Chakravorty Spivak, “Annexe – “Les subalternes peuvent-elles parler ?” et ses critiques” in Les Subalternes peuvent-elles parler ?Editions Amsterdam, Paris, 2020, p.130 – 131

A.

Aporia between Subject and Object by Gayatri Chakravorty Spivak

Between patriarchy and imperialism, subject-constitution and object-formation, the figure of the woman disappears, not into a pristine nothingness, but into a violent shuttling which is the displaced figuration of the ‘third-world woman’ caught between tradition and modernization. These considerations would revise every detail of judgments that seem valid for a history of sexuality in the West: Such would be the property of repression, that which distinguishes it from the prohibitions maintained by simple penal law: repression functions well as a sentence to disappear, but also as an injunction to silence, affirmation of non-existence; and consequently states that of all this there is nothing to say, to see, to know. The case of suttee as exemplum of the woman-in-imperialism would challenge and reconstruct this opposition between subject (law) and object-of knowledge (repression) and mark the place of ‘disappearance’ with something other than silence and nonexistence, a violent aporia between subject and object status.

Gayatri Chakravorty SpivakCan the Subaltern Speak ?, p.102

Entre le patriarcat et l’impérialisme, la constitution du sujet et la formation de l’objet, la figure de la femme disparaît, non dans un néant virginal, mais dans un violent va-et-vient qui correspond à la figura tion déplacée de la « femme du Tiers-Monde », prise entre tradition et modernisation. Ces considérations conduiraient à réviser intégralement les jugements qui semblent valides pour une histoire de la sexualité en Occident: Tel serait le propre de la répression, et ce qui la distingue des interdits que maintient la simple loi pénale : elle fonctionne bien comme condamna tion à disparaître, mais aussi comme une injonction de silence, affirmation d’inexistence; et constat, par consé quent, que de tout cela, il n’y a rien à dire, ni à voir, ni à savoir, » Le cas de la suttee comme modèle [exemplum de la femme-dans-l’impérialisme met en doute et déconstruit cette opposition entre le sujet (la loi) et l’objet de connaissance (la répression) : il marque le point de « disparition par autre chose que du silence et de la non-existence, constituant une aporie violente entre le statut de sujet et celui d’objet.

Gayatri Chakravorty SpivakLes Subalternes peuvent-elles parler ?Editions Amsterdam, Paris, 2020, p.120 – 121

Gayatri Chakravorty SpivakLes Subalternes peuvent-elles parler ?Editions Amsterdam, Paris, 2020, p.120 – 121

T.

The subject is a text by Gayatri Chakravorty Spivak

Further, I am attempting to borrow the general methodological aura of Freud‘s strategy toward the sentence* he construed as a sentence out of the many similar substantive accounts his patients gave him. This does not mean I will offer a case of transference-in-analysis as an isomorphic model for the transaction between reader and text (my sentence**). The analogy between transference and literary criticism or historiography is no more than a productive catachresis. To say that the subject is a text does not authorize the converse pronouncement: the verbal text is a subject.

De plus, je tente d’emprunter l’aura méthodologique générale de la stratégie de Freud à l’égard de la phrase* qu’il a construite en tant que phrase, tirée des nombreux récits substantiels similaires que ses patients lui ont faits. Ceci ne veut pas dire que je proposerai un cas de transfert en analyse comme modèle isomorphique de la transaction entre le lecteur et le texte (ma phrase**). L’analogie entre transfert et critique littéraire ou historiographie n’est rien d’autre qu’une catachrèse productive. Dire que le sujet est un texte n’autorise pas l’affirmation contraire: le texte verbal est un sujet.

* Spivak refers here to the well known sentence “A child is being beaten“, which Freud used as title for one of his major article in 1919

** Spivak’s sentence is : “White men are saving brown women from brown men

Gayatri Chakravorty SpivakLes Subalternes peuvent-elles parler ?Editions Amsterdam, Paris, 2020, p.92

S.

Subalterns as women in the shadows by Gayatri Chakravorty Spivak

If, in the context of colonial production, subalterns have no history and cannot speak, subalterns as women are even more deeply in the shadows.

Si, dans le contexte de la production coloniale, les subalternes n’ont pas d’histoire et ne peuvent pas parler, les subalternes en tant que femmes sont encore plus profondément dans l’ombre.

Gayatri Chakravorty SpivakLes Subalternes peuvent-elles parler ?Editions Amsterdam, Paris, 2020, p.65

E.

Epistemic violence by Gayatri Chakravorty Spivak

We should also welcome the search for information carried out in anthropology, political science, history and sociology in these silenced spaces. But, for so much, the supposition and construction of a consciousness, or of a subject, underlie such work and will, in the long run, converge with the imperialist constitution of the subject, mixing epistemic violence with the advancement of knowledge and civilization. And the subalterne woman will always be as mute as ever.

Nous devons également nous réjouir de la recherche d’informations effectuée en anthropologie, en science politique, en histoire et en sociologie dans ces espaces réduits au silence. Et pour tant, la supposition et la construction d’une conscience, ou d’un sujet, sous-tendent un tel travail et vont, à la longue, converger avec la constitution impérialiste du sujet, mêlant la violence épistémique à l’avancement du savoir et de la civilisation. Et la femme subalterne sera toujours aussi muette.

Gayatri Chakravorty Spivak, Les Subalternes peuvent-elles parler ?, Editions Amsterdam, Paris, 2020, p.85

F.

F has no self and no soul by Otto Weininger

We thus come to the end of a long demonstration, which has proved to the fullest extent possible that F is devoid of any soul, that it/she has no more self than individuality, no more personality than freedom, and no more character than will.

Nous arrivons ainsi au terme d’une longue démonstration, qui a prouvé on ne peut plus largement que F est dépourvu de toute âme, qu’il n’a pas plus de moi que d’individualité, pas plus de personnalité que de liberté, et pas plus de caractère que de volonté.

Here, F refers to the femal part of the human beings. Weininger pictured each human owning a part of F added to a part of H, the male part. In his quite insane demonstration, Weininger presented the woman owing a bigger part of F.

Weininger, OSexe et Caractère (1903) (Editions l’age d’homme). Trad. D. Renaud. Editions l’age d’homme. Lausanne, 1975, p. 174

Disclaimer : The works of Weininger are to read knowing the terrible destcruction power they supported, after his own death, against Jewish People, and against Women in general. His texts are sources to understand the common roots between antismetism and antifeminism.

M.

Misogyny and antisemitism common root by Sigmund Freud

I cannot make in the coherence of my speech a sufficient interruption to show what is typical in these unconscious thought paths that I lend to little Hans. The castration complex is the deepest unconscious root of antisemitism, because from his early age the boy hears that something is cut off from the Jew – a piece of the penis, he thinks – and this gives him the right to lead the Jew. Likewise, the morgue towards the woman has no stronger unconscious root. Weininger, the highly gifted and sexually disturbed young philosopher who, after his remarkable book “Sex and Character“, ended his life by suicide, in a remarkable chapter, gratified the Jew and the woman with the same hostility and overwhelmed them with the same outrage. Weininger was completely under the sway of his infantile complexes; and from that standpoint what is common to Jews and women is their relation to the castration complex.

Je ne puis faire dans la cohérence de mon propos une interruption suffisante pour montrer ce qu’il y a de typique dans ces cheminements de pensée inconscients que je prête au petit Hans. Le complexe de castration est la plus profonde racine inconsciente de l’antisémitisme, car dès son plus jeune âge le garçon entend dire que l’on coupe au juif quelque chose au pénis – un morceau du pénis, pense-t-il – et cela lui donne le droit de mener le juif. De même, la morgue envers la femme n’a pas de racine inconsciente plus forte. Weininger, ce jeune philosophe hautement doué et sexuellement perturbé qui, après son remarquable livre « Sexe et caractère» , mit fin à sa vie par suicide, dans un chapitre fort remarqué, gratifie le juif et la femme de la même hostilité et les a accablés des mêmes outrage. Weininger se trouvait, en tant que névrosé, entièrement sous la domination de complexes infantiles ; la relation au complexe de castration est là ce qui est commun au juif et la femme.

FOOTNOTE – Sigmund FreudLe Petit Hans (1909), PUF, Paris, 2006, p.31

Freud added his footnote on this sentence :

[…] would there indeed be living beings who do not pose a widdler ? Then it would indeed no longer be so unbelievable that the widdler could be taken away from him, to make him a woman in some way!

[…] y aurait-il donc effectivement des êtres vivants qui ne possèdent pas de fait-wiwi ? Alors ce ne serait en effet plus si incroyable qu’on puisse lui ôter le fait-wiwi, faire en quelque sorte de lui une femme!

S.

Subject is ashamed of his fantasies by Didier Lauru

The moment of seeing […] is actually a moment of truth. In the sense that the adolescent subject presenses the semblant’s imposture and thus of his own subjective position. Freud had insisted on one point: it is from his fantasies the subject is ashamed of.

L’instant de voir […] est en fait un moment de vérité. Dans le sens où le sujet adolescent y pressent l’imposture du semblant et ainsi de sa position subjective. Freud avait insisté sur un point : ce dont le sujet a honte, c’est de ses fantasmes.

Didier Lauru, « L’hontologie à l’adolescence », Le Carnet PSY, 2019/3 (N° 224), p. 21-24
DOI : 10.3917/lcp.224.0021.
URL : https://www.cairn.info/revue-le-carnet-psy-2019-3-page-21.htm

T.

The shame imposed in childhood by Serge Tisseron

In addition, at any time, the shame imposed in childhood may be woke up. The look the seducers puts on the child, the brutal gestures that he possibly has towards him, his words which aim to make him bear responsibility for his own acts, all of this meets in the child a field of all the more conducive to shame as it was imposed on him during childhood. Of course, the words and gestures of the seducer can also at any time impose on the victim a shame unknown to him. But the shame and the silence that accompanies it, sometimes to death, are all the more likely to lock the experience of seduction that it was felt early and intensely.

En outre, à tout moment, la honte imposée dans l’enfance peut en effet
être réveillée. Le regard que le séducteur fait peser sur l’enfant, les gestes brutaux qu’il a éventuellement à son égard, ses mots qui visent à lui faire porter la responsabilité de ses propres actes, tout cela rencontre chez l’enfant un terrain d’autant plus propice à la honte que celle-ci lui a été imposée dans l’enfance. Bien entendu, les mots et les gestes du séducteur peuvent aussi à tout moment imposer à la victime une honte inconnue d’elle. Mais la honte et le silence qui l’accompagne, parfois jusqu’à la mort, ont d’autant plus de chances de verrouiller l’expérience de séduction qu’elle a été éprouvée précocement et intensément.

Serge Tisseron, « De la honte qui tue à la honte qui sauve », Le Coq-héron, 2006/1 (no 184), p. 18-31. DOI : 10.3917/cohe.184.31.
URL : https://www.cairn.info/revue-le-coq-heron-2006-1-page-18.htm

D.

Decency / Modesty is a fear of being victim by Serge Tisseron

So, decency / modesty is caracterized by the fear of being victim of an assault. It is inseparable from the self-protection desire, while the feeling of shame testifies the fact that our defenses have been “smashed”, and that the disgrace look of the other has penetrated deep inside us.

Ce qui caractérise la pudeur, c’est donc la crainte d’être victime d’une agression. Elle est inséparable du désir de nous protéger, alors que le sentiment de honte témoigne du fait que nos défenses ont été « enfoncées », et que le regard honnisseur de l’autre a pénétré jusqu’au fond de nous.

Serge Tisseron, « De la honte qui tue à la honte qui sauve », Le Coq-héron, 2006/1 (no 184), p. 18-31. DOI : 10.3917/cohe.184.31. URL : https://www.cairn.info/revue-le-coq-heron-2006-1-page-18.htm

O.

Opportunity costs of reporting by Felson, Messner, Hoskin, Deane

Finally, victims may avoid going to the police because of the opportunity costs.

Au total, les victimes peuvent préférer éviter d’appeler la Police à cause de coûts d’opportunité.

Richard B. Felson, Steven F. Messner, Anthony W. Hoskin, Glenn Deane, “Reasons for reporting and not reporting domestic violence to the police” in Criminology Volume 40 Number 3, 2002, p. 621


The reason of “self-protection,” which we create by combining the categories for “protection from future attack” and “to stop the incident,” is the most common one for calling the police (19.9% + 16.7% = 36.6%). Perceptions that the incidents are private or trivial matters are the most frequent reasons for not calling the police (disregarding the residual “other” category).

Les motivations d’ “auto-protection”, que nous avons créé en combinant les catégories “protection d’une nouvelle attaque dans l’avenir” et “pour arrêter l’incident”, sont les plus communément évoquées pour justifier l’appel de la police (19,9% + 16,7% = 36,6%). La perception qu’il s’agit là d’un incident privé, ou d’un incident sans importance sont les motivations les plus souvent évoquées pour justifier de ne pas appeler la police (sans tenir compte de la catégorie résiduelle “autre”).

Richard B. Felson, Steven F. Messner, Anthony W. Hoskin, Glenn Deane, “Reasons for reporting and not reporting domestic violence to the police” in Criminology Volume 40 Number 3, 2002, p. 630


Our results suggest that three factors inhibit victims from calling the police on partners and family members (versus strangers): the desire for privacy, the desire to protect the offender, and, for partners, the fear of reprisal. Privacy is by far the most important factor inhibiting reporting an incident. Three factors encourage victims to call the police on partners and family members: the desire for self-protection, the perception of these events as more serious, and the perception that the police will view these events as more serious.

Nos résultats suggèrent que trois facteurs empêchent les victimes de faire appel à la police pour intervenir contre des partenaires et des membres de la famille (par rapport aux cas où le bourreau est étranger): le désir de préserver la confidentialité, le désir de protéger le délinquant et, pour lorsqu’il s’agit d’un partenaire, la peur des représailles. La confidentialité est de loin le facteur le plus important dans l’empêchement du signalement d’un incident. Trois facteurs encouragent les victimes à appeler la police pour intervenir contre leurs partenaires et des membres de leur famille : le désir de se protéger, la perception de ces événements comme étant d’une gravité plus élevée et la conviction que la police considérera ces événements comme plus graves.

Richard B. Felson, Steven F. Messner, Anthony W. Hoskin, Glenn Deane., “Reasons for reporting and not reporting domestic violence to the police” in Criminology Volume 40 Number 3, 2002, p. 640

T.

That part of abjection and strangeness by Marie-José Grihom

[…] the one who immediately appears as an executioner, like a radical stranger, is perhaps already well known [by the victim]. Does he not embody that part of abjection and strangeness that it she always shuted up and which founds its link with itself at the imaginary and unconscious level?

[…] celui qui apparaît d’emblée comme un bourreau, comme un radical étranger, est peut-être déjà bien connu [de la victime]. N’incarne-t-il pas cette part d’abjection et d’étrangeté qu’elle tait depuis toujours et qui fonde son lien avec elle-même au plan imaginaire et inconscient ?

Marie-José Grihom, « Pourquoi le silence des femmes ? Violence sexuelle et lien de couple », Dialogue, 2015/2 (n° 208), p. 71-84.
DOI : 10.3917/dia.208.0071.
URL : https://www.cairn.info/revue-dialogue-2015-2-page-71.htm

C.

Correlation between being formerly married and reporting

The robust positive correlation between being formerly married and reporting may be because women experiencing more severe cases of IPV are more likely to seek help and leave the abusive relationship, or because those able to seek help (regardless of severity of abuse) are more likely to leave relationships.

La robuste corrélation positive que nous constatons entre être précédemment mariée et le signalement [ndlr: d’une violence subie] peut s’expliquer par la plus grande gravité des cas de IPV [ndlr: Intimate Partner Violence – Violence du Partenaire Intime] vécues par les femmes qui sont par conséquent plus susceptibles de rechercher de l’aide et de sortir de la relation abusive ; ou bien, celles qui sont plus aptes à rechercher de l’aide (quelque soit la gravité de la violence) sont également celles qui ont le plus susceptibles de quitter des relations.

Tia Palermo, Jennifer Bleck, and Amber Peterman
“Tip of the Iceberg: Reporting and Gender-Based Violence in Developing Countries”
American Journal of Epidemiology, Vol. 179, No. 5
Published by Oxford University Press on behalf of the Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health.
DOI: 10.1093/aje/kwt295
December 12, 2013

V.

Victims of sexual assault are less likely to report by Felson Paré

The analyses of reasons help explain why victims are less likely to report sexual assaults than physical assaults. Victims of sexual assault are less likely to report the incident for four reasons: (a) they were more likely to be embarrassed, (b) they were more likely to fear reprisal, (c) they were more likely to think the police would not believe them, and (d) they were more likely to believe the police would be ineffective.

L’analyse des raisons évoquées permet d’expliquer pourquoi les victimes ont moins tendance à faire état d’une agression sexuelle que d’une agression physique. Les victimes d’agression sexuelle ont moins tendance à faire état de l’incident pour quatre raisons : (a) elles ont tendance à être plus embarrassées, (b) elles ont plus tendance à craindre des représailles, (c) elles ont plus tendance à penser que la Police ne les croira pas, (d) elles ont plus tendance à penser que la Police sera inefficace.

Author(s): Richard B. Felsone and Paul-Philippe Paré
“The Reporting of Domestic Violence and Sexual Assault by Nonstrangers to the Police”
Source: Journal of Marriage and Family, Vol. 67, No. 3 (Aug., 2005), pp. 597-610
Published by: National Council on Family Relations
Stable URL: https://www.jstor.org/stable/3600191

O.

One kills a woman by Marie-José Grihom

Gender violences inside the couple (practicing the gender) seem to be in line with the common psychic experiences of the partners, to this original fantasyone kills a woman“, which is all the more active as the rejection of the feminine is strong, for both the author as for the victim.

Les violences de genre au sein du couple (dans la pratique du genre) semblent être à la mesure des expériences psychiques communes des partenaires dans ce fantasme originaire « On tue une femme » qui est d’autant plus actif que le refus du féminin est présent tant pour l’homme auteur que pour la femme victime.

Marie-José Grihom, « Crime de genre et fantasme féminicide. À propos du fantasme « On tue une femme » » in On tue une femme, Hermann, Paris, 2019, p.427

F.

Femicide and patriarchal order by Juan Manuel Iranzo

Feminicide: the killing of a woman because some man or men, although occasionally also some women who accept men’s values, has or have sentenced her to death adducing whatever reasons, motives or causes, but nonetheless actually and ultimately because he or they believe she has defied (the words they often use are ‘offended’ or ‘insulted’) patriarchal order (in their words ‘honourable’ societies) beyond what her judge (often but not always the same person who kills her) is prepared to tolerate without retaliating in that way.

Féminicide : meurtre d’une femme par un ou plusieurs hommes, ou par certaines femmes qui souscrivent aux valeurs des hommes, qui la condamne/ent à mort quelles qu’en soient les raisons, les motifs ou les causes invoquées, mais fondamentalement parce qu’il (ou ils ou elle ou elles) croi(ent) qu’elle a défié (ou bien «offensé» ou «injurié») l’ordre patriarcal (ou encore l’«honneur» d’une société) au-delà de ce que son juge (et tueur souvent, mais il ne s’agit pas toujours du tueur) est prêt à tolérer sans représailles d’aucune sorte.

Juan Manuel Iranzo, ‘Reflections on femicide and violence against women’ (2015) in Working paper on femicide (unpublished), GESES, Universidad de Zaragoza