R.

Rivière was tormented by an immoderate desire for glory by Président des Assises

We see that Rivière was tormented by an immoderate desire for glory and illustration, and that a false reasonings serie based on examples taken from history led him to think he would do a meritorious action and immortalize himself by sacrificing his life to ensure his father‘s happiness.

On y voit que Rivière était tourmenté par un désir immodéré de gloire et d’illustration, et qu’une suite de faux raisonnements appuyés sur des exemples tirés de l’histoire l’ont conduit à penser qu’il ferait une action méritoire et s’immortaliserait en sacrifiant sa vie pour assurer le bonheur de son père.

Président des Assises à la Direction des affaires criminelles, présenté par Michel Foucault, “Le Dossier” in Moi, Pierre Rivière, ayant égorgé ma mère, ma sœur et mon frère… – un cas de parricide au XIXème siècle, Folio Histoire, Paris, 2019, p. 224

R.

Riviere had a great aversion to women by Président des Assises

It has remained constant that Riviere had a great aversion to women and to all female animals, he especially dreaded the sight of his female relatives, and when asked the cause of this, he replied that in reading the Holy Scriptures he had conceived the greatest horror for incest and bestiality, and that he feared that there was an invisible fluid which would bring him in spite of himself into contact with women or female animals, when he was in their presence.

Il est demeuré constant que Rivière avait une grande aversion pour les femmes et pour tous les animaux femelles, il redoutait surtout la vue de ses parentes, et lorsqu’on lui en a demandé la cause, il a répondu qu’en lisant l’Écriture sainte il avait conçu la plus grande horreur pour l’inceste et la bestialité, et qu’il craignait qu’il n’existât un fluide invisible qui le mît malgré lui en rapport avec les femmes ou les animaux femelles, lorsqu’il se trouvait en leur présence.

Président des Assises à la Direction des affaires criminelles, présenté par Michel Foucault, “Le Dossier” in Moi, Pierre Rivière, ayant égorgé ma mère, ma sœur et mon frère… – un cas de parricide au XIXème siècle, Folio Histoire, Paris, 2019, p. 223 – 224

H.

Human race bent under the yoke of women by Docteur Vastel

He* pictured the human race bent under the yoke of women, submitted to their shameful law, enslaved to their whims. He thought that it would be noble and glorious to free It from this tutelage, that it would only require a generous example; that in all times and on the occasion of great circumstances, there had been men who had devoted themselves and whose names had passed to posterity.

Il* se figura le genre humain courbé sous le joug des femmes, subissant leur loi honteuse, asservi à leurs caprices. Il pensa qu’il serait noble et glorieux de le délivrer de cette tutelle, qu’il ne faudrait qu’un exemple généreux; que dans tous les temps et à l’occasion des grandes circonstances, il s’était trouvé des hommes qui s’étaient dévoués et dont les noms étaient passés à la postérité.

*Pierre Rivière

Docteur Vastel**, présenté par Michel Foucault, “Consultations Médico-Légales” in Moi, Pierre Rivière, ayant égorgé ma mère, ma sœur et mon frère… – un cas de parricide au XIXème siècle, Folio Histoire, Paris, 2019, p. 195

**Dr. Vastel was one of the forensic doctors who examined Pierre Rivière during the legal proceedings.

A.

A song to denigrate my father by Pierre Rivière

He said that he was going to say a song, well, said François Senecal, tell us two words, the carpenter began and said a song which was devoted to denigrate my father and to laugh at his duplicity. The end of the first verse was: that everything enters and nothing leaves; in the second verse it was said: that Lise has end of force to have always let enter by the same door at the end of nine months it was necessary that somebody leaves. My father said then: let us return we are rather in a position to cry than to sing.

Il dit qu’il allait dire une chanson, eh bien, dit François Senecal, dites-nous en donc deux mots, le menuisier commença et dit une chanson qui s’adonnait à niarguer mon père et a rire de sa duplicité. La fin du premier couplet était : que tout entre et que rien ne sorte; dans le second couplet il était dit: que Lise a fin de force d’avoir toujours laissé entrer par la même porte au bout de neuf mois il fallait bien que quelqu’un sorte. Mon père dit alors : rentrons nous sommes plutôt dans une position de pleurer que de chanter.

Pierre Rivière, présenté par Michel Foucault, “Le Mémoire” in Moi, Pierre Rivière, ayant égorgé ma mère, ma sœur et mon frère… – un cas de parricide au XIXème siècle, Folio Histoire, Paris, 2019, p. 152

M.

My father was the public laughting stock’s toy by Pierre Riviere

My mother complained at this hearing that my father was leaving his land to be ploughed, in order to plough that of others. These words were heard by the audience and ridiculed. They were heard in two ways, and my father was thus the public laughting stock’s toy.

Ma mère se plaignit à cette audience que mon père laissait sa terre à labourer, pour labourer celle des autres. Ces paroles entendues par les auditeurs furent tournées en ridicule. On les entendait de deux manières, et mon père était ainsi le jouet de la risée publique.

Pierre Rivière, présenté par Michel Foucault, “Le Mémoire” in Moi, Pierre Rivière, ayant égorgé ma mère, ma sœur et mon frère… – un cas de parricide au XIXème siècle, Folio Histoire, Paris, 2019, p. 124