S.

Symbiosis between misogyny and white supremacy by ADL

There is a robust symbiosis between misogyny and white supremacy; the two ideologies are powerfully intertwined. While not all misogynists are racists, and not every white supremacist is a misogynist, a deep-seated loathing of women acts as a connective tissue between many white supremacists, especially those in the alt right, and their lesser-known brothers in hate like incels (involuntary celibates), MRAs (Men’s Rights Activists) and PUAs (Pick Up Artists). This cross-pollination means the largely anonymous outrage of the men’s rights arena acts as a bridge to the white supremacist and anti-Semitic ideology of the alt right. After all, it’s not a huge leap from “women’s quest for equal rights threatens my stature as a man” to “minorities’ and women’s quests for equal rights threaten my stature as a white man.”

Anti-Defamation League

Il existe une solide symbiose entre misogynie et suprématie blanche ; les deux idéologies sont fortement imbriquées. Bien que tous les misogynes ne soient pas racistes et que tous les suprémacistes blancs ne soient pas misogynes, un profond dégoût des femmes sert de tissu conjonctif entre de nombreux suprémacistes blancs, en particulier ceux d’extrême-droite, et leurs frères de haine moins connus comme les Incels (célibataires involontaires), les MRA (activistes des droits de l’homme-au-masculin) et les PUA (artistes de la drague). Cette pollinisation croisée signifie que l’indignation largement anonyme de l’arène des droits de l’homme sert de pont à l’idéologie suprématiste blanche et antisémite de l’extrême-droite. Après tout, il n’y a pas un grand pas à faire entre “la quête des femmes pour l’égalité des droits menace ma stature d’homme” et “la quête des minorités et des femmes pour l’égalité des droits menace ma stature d’homme blanc”.

Anti-Defamation League

ADL, When Women are the Enemy: The Intersection of Misogyny and White Supremacy, 2018

B.

Beware of underestimating influence of social by Sigmund Freud

One might consider characterizing femininity psychologic ally as giving preference to passive aims. This is not, of course, the same thing as passivity; to achieve a passive aim may call for a large amount of activity. It is perhaps the case that in a woman, on the basis of her share in the sexual function, a preference for passive behaviour and passive aims is carried over into her life to a greater or lesser extent, in proportion to the limits, restricted or far-reaching, within which her sexual life thus serves as a model. But we must beware in this of underestimating the influence of social customs, which similarly force women into passive situations. All this is still far from being cleared up. There is one particularly constant relation between femininity and instinctual life which we do not want to overlook. The suppression of women’s aggressiveness which is prescribed for them constitutionally and imposed on them socially favours the development of powerful masochistic impulses, which succeed, as we know, in binding erotically the destructive trends which have been diverted inwards. Thus masochism, as people say, is truly feminine. But if, as happens so often, you meet with masochism in men, what is left to you but to say that these men exhibit very plain feminine traits?

Sigmund Freud, “Femininity” in New Introductory Lectures on Psychoanalysis (1932), Trad. James Strachey, Norton & Company, New York, 1965, p. 102

Peut-être pourrait-on dire que la féminité se caractérise, au sens psychologique, par un penchant vers des buts passifs, ce qui n’est pas la même chose que de parler de passivité. En effet, il est quelquefois nécessaire de déployer une grande activité pour atteindre des buts passifs. Il est possible qu’il existe chez la femme, du fait de son rôle dans la fonction sexuelle, une tendance plus marquée aux comportements et aux buts passifs, tendance qui s’accentue ou s’atténue suivant que ce caractère exemplaire de la vie sexuelle est, dans chaque cas, plus ou moins étendu ou limité. Gardons-nous cependant de sous-estimer l’influence de l’organisation sociale qui, elle aussi, tend à placer la femme dans des situations passives. Tout cela reste encore très obscur. Ne négligeons pas non plus le rapport particulièrement constant qui existe entre la féminité et la vie pulsionnelle. Les règles sociales et sa constitution propre contraignent la femme à refouler ses instincts agressifs, d’où formation de tendances fortement masochiques qui réussissent à érotiser les tendances destructrices dirigées vers le dedans. Le masochisme est donc bien, ainsi qu’on l’a dit, essentiellement féminin. Mais alors, quand vous rencontrerez des hommes masochiques (et il n’en manque guère), vous en serez réduits à déclarer qu’ils présentent dans leur caractère des côtés nettement féminins.

Sigmund Freud, “Féminité” in Nouvelles conférences sur la psychanalyse (1932), Gallimard NRF, Paris, 1984, p. 70

Sigmund Freud, “Féminité” in Nouvelles conférences sur la psychanalyse (1932), Gallimard NRF, Paris, 1984, p. 70

H.

Human race bent under the yoke of women by Docteur Vastel

He* pictured the human race bent under the yoke of women, submitted to their shameful law, enslaved to their whims. He thought that it would be noble and glorious to free It from this tutelage, that it would only require a generous example; that in all times and on the occasion of great circumstances, there had been men who had devoted themselves and whose names had passed to posterity.

Il* se figura le genre humain courbé sous le joug des femmes, subissant leur loi honteuse, asservi à leurs caprices. Il pensa qu’il serait noble et glorieux de le délivrer de cette tutelle, qu’il ne faudrait qu’un exemple généreux; que dans tous les temps et à l’occasion des grandes circonstances, il s’était trouvé des hommes qui s’étaient dévoués et dont les noms étaient passés à la postérité.

*Pierre Rivière

Docteur Vastel**, présenté par Michel Foucault, “Consultations Médico-Légales” in Moi, Pierre Rivière, ayant égorgé ma mère, ma sœur et mon frère… – un cas de parricide au XIXème siècle, Folio Histoire, Paris, 2019, p. 195

**Dr. Vastel was one of the forensic doctors who examined Pierre Rivière during the legal proceedings.

T.

The ‘exchange of women’ is neither a definition of culture nor a system in and of itself by Gayle Rubin

The “exchange of women” is neither a definition of culture nor a system in and of itself. The concept is an acute, but condensed, apprehension of certain aspects of the social relations of sex and gender. A kinship system is an imposition of social ends upon a part of the natural world. It is therefore “production” in the most general sense of the term: a mold ing, a transformation of objects (in this case, people) to and by a subjective purpose.

Gayle Rubin, “Traffic in Women – Notes on the “Political economy “of sex” In Rayna R. Reiter (ed.), Toward an Anthropology of Women (1975), Monthly Review Press, p. 176

L'”échange de femmes” n’est ni une définition de la culture ni un système en soi. Le concept est une appréhension aiguë, mais condensée, de certains aspects des relations sociales de sexe et de genre. Un système de parenté est une imposition de fins sociales à une partie du monde naturel. Il s’agit donc d’une “production” au sens le plus général du terme : un moulage, une transformation d’objets (dans ce cas, de personnes) vers et par un but subjectif.

Cité par Judith ButlerCes corps qui comptent – De la matérialité et des limites discursives du «sexe» (1993) Editions Amsterdam, Paris, 2018, p. 164
L.

Look : a driven activity by Sigmund Freud

Before the child fell under the domination of the castration complex, the time when the woman had to have its full value, began to manifest in him an intense pleasure/desire to look, as an erotic “driven” [Freud meant produced by his drives] activity.

Avant que l’enfant ne soit tombé sous la domination du complexe de castration, au temps où pour lui la femme avait encore sa pleine valeur, commença à se manifester chez lui un intense plaisirdésir de regarder, comme activité pulsionnelle érotique.

Sigmund Freud, Un souvenir d’enfance de Léonard de Vinci, PUF, Paris, 2012, p.43

W.

What does the woman want ? by Sigmund Freud

The big question remained unanswered and which myself have never been able to answer despite my thirty years of study of the feminine soul is: “What does the woman want? “

La grande question restée sans réponse et à laquelle moi-même n’ai jamais pu répondre malgré mes trente années d’étude de l’âme féminine est la suivante : « que veut la femme ? »

Ernest Jones attributes this sentence to Sigmund Freud, refering to a letter sent by Freud to Marie Bonaparte.

Ernest Jones, La vie et l’œuvre de Sigmund Freud T.II., PUF, p.445