If the subject put himself in the place of this missing object of the Other, and if this Other existed, then this Other would enjoy/come, says Lacan. This assertion seems far from self-evident, but we can’t leave it aside if we want to tackle jouissance which, according to Lacan, is outside the phallic register, in particular mystical jouissance, where everything seems to revolve around this question. First of all, we need to take the question of lack in the Other not in its most easily representable terms (the castration of the one who occupies this place in the Other, namely the mother) but at a more abstract level. This lack in the Other is what Lacan formulates as: there is no Other of the Other*, that is, there is no ultimate truth of which this Other would be the bearer. This gives us a glimpse of how the making jouir, that is, offering oneself to it in order to fill its lack, could have a direct link with religious discourse, for which the whole question is precisely that there should be a guarantor of this utterance of the Other. But the clinic seems to indicate many other appeals to this Almighty Father. We might wonder whether this obscenity of the over-completeness of the demonic figure might not be there to conceal the unbearable failure of the paternal function. This is the direction the Freudian text seems to point to.
Marie-Christine Laznik-Penot, “La mise en place du concept de Jouissance chez Lacan” in Revue Française de Psychanalyse – Plaisir et Jouissance – t. 54, PUF, 1990, p. 71
Si le sujet se mettait en place de cet objet manquant à l’Autre, et si cet Autre existait, alors cet Autre jouirait, dit Lacan. Cette affirmation semble loin d’être évidente, on ne peut néanmoins pas la laisser de côté si l’on veut aborder les jouissances qui seraient, selon Lacan, hors du registre phallique, en particulier la jouissance mystique où c’est autour de cette question que tout semble pivoter. Il nous faut tout d’abord prendre là la question du manque dans l’Autre non plus dans son repérage le plus aisément représentable (la castration de celle qui occupe cette place de l’Autre, à savoir la mère) mais à un niveau plus abstrait. Ce manque dans l’Autre est ce que Lacan formule comme : il n’y a pas d’Autre de l’Autre*, c’est-à-dire qu’il n’y a aucune vérité dernière dont cet Autre serait le porteur. On peut entrevoir là comment le faire jouir, c’est-à-dire s’offrir à lui pour combler son manque, pourrait avoir un lien direct avec le discours religieux, pour lequel toute la question est justement qu’il y ait un garant de cette parole de l’Autre. Mais la clinique semble indiquer bien d’autres appels à ce Père Toutpuissant. On pourrait se demander si cette obscénité de la surcomplétude de la figure démoniaque ne viendrait pas là comme pour occulter l’insupportable de la défaillance de la fonction paternelle. C’est la direction que semble indiquer le texte freudien.
Marie-Christine Laznik-Penot, “La mise en place du concept de Jouissance chez Lacan” in Revue Française de Psychanalyse – Plaisir et Jouissance – t. 54, PUF, 1990, p. 71
Marie-Christine Laznik-Penot, “La mise en place du concept de Jouissance chez Lacan” in Revue Française de Psychanalyse – Plaisir et Jouissance – t. 54, PUF, 1990, p. 71
* Lacan, “Subversion du sujet et dialectique du désir” in Ecrits, p. 818.