For analysis has explained the enigma of suicide in the following way: probably no one finds the mental energy required to kill himself unless, in the first place, in doing so he is at the same time killing an object with whom he has identified himself, and, in the second place, is turning against himself a death-wish which had been directed against someone else.  Nor need the regular discovery of these unconscious death-wishes in those who have attempted suicide surprise us (any more than it ought to make us think that it confirms our deductions), since the unconscious of all human beings is full enough of such death-wishes, even against those they love

En effet l’analyse nous a fourni pour l’énigme du suicide cette explication, que peut-être personne ne trouve l’énergie psychique pour se tuer si premièrement il ne tue pas du même coup un objet avec lequel il s’est identifié, et deuxièmement ne retourne par là contre lui-même un désir de mort qui était dirigé contre une autre personne. La découverte régulière de ces désirs de mort inconscients chez le suicidaire n’est d’ailleurs pas pour nous étonner, ni non plus pour nous en imposer à titre de confirmation de nos déductions, car l’inconscient de tous les vivants est rempli de ces désirs de mort, même contre des personnes au demeurant aimées.

Sigmund Freud, “Psychogénèse d’un cas d’homosexualité féminine” in Névrose, psychose et perversion (1973), PUF, 2004, p. 261

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