C.

Counter-transference arises as a result of patient’s influence

Other innovations in technique relate to the physician himself. We have begun to consider the counter-transference, which arises in the physician as a result of the patient’s influence on his unconscious feelings, and have nearly come to the point of requiring the physician to recognize and overcome this counter-transference in himself. Now that a larger number of people have come to practise psychoanalysis. and mutually exchange their experiences, we have noticed that every analyst’s achievement is limited by what his own complexes and resistances permit, and consequently we require that he should begin his practice with a self-analysis and should extend and deepen this constantly while making his observations on his patients. Anyone who cannot succeed in this self- analysis may without more ado regard himself as unable to treat neurotics by analysis.

Sigmund Freud, “The Future Prospects of Psycho-Analytic Therapy” in Therapy and Technique – The Collected Papers of Sigmund Freud vol. 2 (1910), Collier Books, New York, 1963, p. 289

D’autres innovations de la technique concernent la personne du médecin lui-même. Nous sommes devenus attentifs au « contre- transfert » qui s’installe chez le médecin de par l’influence du patient sur la sensibilité inconsciente du médecin et nous ne sommes pas loin d’avancer l’exigence que le médecin doive obligatoirement reconnaitre en lui-même et maîtriser ce contre-transfert. Nous avons remarqué, depuis qu’un assez grand nombre de personnes pratiquent la psychanalyse et échangent entre elles leurs expériences, que chaque psychanalyste ne va qu’aussi loin que le permettent ses propres complexes et résistances internes, et nous reclamons par conséquent qu’il commence son activité par son auto-analyse, et approfondisse continuellement celle-ci au fur et à mesure de ses expériences avec le malade. Celui qui n’arrive à rien dans une telle auto-analyse n’a pas autre chose à faire qu’à se contester à lui-même la capacité de traiter analytiquement des malades.

Sigmund Freud, “Les chances d’avenir de la thérapie psychanalytique” in La technique psychanalytique (1910), PUF, Paris, 2007, p. 31

Sigmund Freud, “Les chances d’avenir de la thérapie psychanalytique” in La technique psychanalytique (1910), PUF, Paris, 2007, p. 31

N.

Neuroses are no less threatening people by Sigmund Freud

[…] one day or another, the moral conscience of society will awaken and will remind all that the poor is just as entitled to the psychic care as he is to the one that we have today, the surgical care that saves life, and that neuroses are no less threatening people’s health than tuberculosis.

[…] un jour ou l’autre, la conscience morale de la société s’éveillera et elle lui rappellera que le pauvre a tout aussi bien droit à l’aide animique qu’à celle que de nos jours il a déjà, l’aide chirurgicale qui lui sauve la vie, et que les névroses ne menacent pas moins la santé du peuple que la tuberculose

Sigmund Freud, « Les voies de la thérapie psychanalytique » (1918) in La  technique psychanalytique, PUF, Paris, 2007, p. 154