If you remember what I taught you in those days on several occasions, here and elsewhere, at the seminary and at the Société, I have asked you to review the use of the term frustration today. This was to encourage a return to what the original Versagung word means in Freud’s text, where the term is never used, because its emphasis can be put far beyond, and far deeper than, any conceivable frustration. Versagung implies a default to the promise, and a default to a promise for which everything has already been given up, and this is the exemplary value of the personnage and drama of Sygne.

Si vous vous souvenez de ce que je vous ai appris en son temps à plusieurs reprises, ici et ailleurs, au séminaire et à la Société, je vous ai priés de réviser l’usage qui est fait aujourd’hui en analyse du terme de frustration. C’était pour inciter à revenir à ce que veut dire, dans le texte de Freud où jamais ce terme est employé, le mot original de la Versagung, pour autant que son accent peut être mis bien au-delà, et bien plus profondément, que toute frustration concevable. Versagung implique le défaut à la promesse, et le défaut à une promesse pour quoi déjà tout a été renoncé, c’est là la valeur exemplaire du per sonnage et du drame de Sygne.

Jacques Lacan, Le Séminaire, Livre VIII, Le transfert, Le Seuil, coll. « Le Champ freudien », 1991, p. 353

Here, Lacan to refers to the Paul Claudel’s masterpiece La Trilogie des Coûfontaine where Sygne is one of the main characters.

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