L.

Lacan : “Knowledge affects the body” by David Bernard

The knowledge, that is to say what? Let’s say it too quickly, all these causes of affect so far noted: representations, words, thought, signifiers, and what in Encore will be redefined, with other consequences, as lalangue. Then after the axiom, comes the question: “Knowledge as such affects without doubt. But what? This is the question where we are mistaken “. Lacan will thus say what affect is not, before saying what it is. The whole thing can be summed up in a few words: knowledge affects neither the subject, nor the soul of this subject. But it affects the body of this subject, which is a parlêtre. “I say that knowledge affects the body of the being who only makes himself a being of words, this to fragment his jouissance, to cut it up until it produces the falls of which I keep the (a), to read objet petit a, or abjet, what will be said when I will be dead, the time when at last I will be heard, or the (a)primary cause of his desire “**.

Le savoir, c’est à dire quoi ? Disons-le trop vite, toutes ces causes de l’affect jusqu’ici relevées : des représentations, des mots, une pensée ,des signifiants, et ce qui dans Encore sera redéfini, avec d’autres conséquences, comme lalangue*. Puis après l’axiome, vient la question : ” Le savoir comme tel affecte sans doute. Mais quoi ? c’est la question où l’on se trompe”*. Lacan dira donc ce que n’est pas l’affect, avant que de dire ce qu’il est. Le tout tenant en peu de mots : le savoir n’affecte ni le sujet, ni l’âme de ce sujet. Mais il affecte le corps de ce sujet, qui est un parlêtre. ” Je dis moi que le savoir affecte le corps de l’être qui ne se fait être que de paroles, ceci de morceler sa jouissance, de le découper par là jusqu’à en produire les chutes dont je tais le (a), à lire objet petit a, ou bien abjet, ce qui se dira quand je serai mort, temps où enfin l’on m’entendra, ou encore l'(a)cause première de son désir”**

David BernardLacan et la honte – de la honte à l’ontologieEditions nouvelles du Champ lacanien, Paris, 2019, p. 130

Quoting :

*Jacques Lacan, Séminaire Livre XX – Encore, Paris, Seuil, 1975, p. 127

**Jacques Lacan, “… ou pire, Compte rendu du Séminaire 1971-1972” in Autres Ecrits, Paris, Seuil, 2001, p. 550.

T.

Truth can only be half-told (mi-dire) by Jacques Lacan

It is also in that sense that, in Kant’s terms, the problem is raised of what a free man should do when one proposes to him all the jouissances if he denounces the enemy who the tyrant fears is disputing his jouissance. From the imperative that nothing pathetic 7 should dictate testimony, must we deduce that a free man ought to tell the tyrant the truth, even if that means delivering the enemy or rival into the tyrant’s hands by his truthfulness? The reservations sparked in all of us by Kant’s answer, which is affirmative, stem from the fact that the whole truth is what cannot be told. It is what
can only be told on the condition that one doesn’t push it to the edge, that one only half-tells (mi-dire) it.

THE LIMITS OF LOVE AND KNOWLEDGE, 1972-1973 THE SEMINAR OF JACQUES LACANTranslated by Bruce Fink

C’est aussi bien en quoi, dans les termes de Kant, le problème s’évoque de ce que doit faire l’homme libre quand on lui propose toutes les jouissances s’il dénonce l’ennemi dont le tyran redoute qu’il soit celui qui lui dispute la jouissance. De cet impératif que rien de ce qui est de l’ordre du pathique ne doit diriger le témoignage, faut-il déduire que l’homme libre doit dire la vérité au tyran, quitte à lui livrer par sa véracité l’ennemi, le rival? La réserve que nous inspire à tous la réponse de Kant, qui est affirmative, tient à ce que toute la vérité, c’est ce qui ne peut pas se dire. C’est ce qui ne peut se dire qu’à condition de ne la pas pousser jusqu’au bout, de ne faire que la mi-dire.

Jacques LacanEncore – Le Séminaire Livre XX (1972-1973), Seuil, 1975, p. 117-118