It is also in that sense that, in Kant’s terms, the problem is raised of what a free man should do when one proposes to him all the jouissances if he denounces the enemy who the tyrant fears is disputing his jouissance. From the imperative that nothing pathetic 7 should dictate testimony, must we deduce that a free man ought to tell the tyrant the truth, even if that means delivering the enemy or rival into the tyrant’s hands by his truthfulness? The reservations sparked in all of us by Kant’s answer, which is affirmative, stem from the fact that the whole truth is what cannot be told. It is what
THE LIMITS OF LOVE AND KNOWLEDGE, 1972-1973 THE SEMINAR OF JACQUES LACAN – Translated by Bruce Fink
can only be told on the condition that one doesn’t push it to the edge, that one only half-tells (mi-dire) it.
C’est aussi bien en quoi, dans les termes de Kant, le problème s’évoque de ce que doit faire l’homme libre quand on lui propose toutes les jouissances s’il dénonce l’ennemi dont le tyran redoute qu’il soit celui qui lui dispute la jouissance. De cet impératif que rien de ce qui est de l’ordre du pathique ne doit diriger le témoignage, faut-il déduire que l’homme libre doit dire la vérité au tyran, quitte à lui livrer par sa véracité l’ennemi, le rival? La réserve que nous inspire à tous la réponse de Kant, qui est affirmative, tient à ce que toute la vérité, c’est ce qui ne peut pas se dire. C’est ce qui ne peut se dire qu’à condition de ne la pas pousser jusqu’au bout, de ne faire que la mi-dire.
Jacques Lacan, Encore – Le Séminaire Livre XX (1972-1973), Seuil, 1975, p. 117-118